INFRAMINCE #2
ICONOCLASSES 25 + AU PIED DE BICHE À PAS DE LOUP
10 - 28 mai 2023
INFRAMINCE #2
ICONOCLASSES 25 + AU PIED DE BICHE À PAS DE LOUP
10 - 28 mai 2023
ICONOCLASSES 25
La galerie Duchamp propose, chaque année, des résidences d’artistes en milieu scolaire, les Iconoclasses. Pour cette 25ème édition, trois jeunes artistes furent sélectionnés, Cameron Simon, Paul Caharel et Pierre Klein. Une auteure, un sculpteur et un designer, pour ouvrir le champ des possibles et faire dialoguer trois rencontres avec le paysage comme autant de façon de s’en saisir.
Le programme de résidences les Iconoclasses reçoit le soutien financier de la Ville d’Yvetot, de la Région Normandie, du Département de la Seine-Maritime et s’inscrit dans le dispositif PACTE proposé par la DRAC Normandie.
Ces résidences n’auraient pu se faire sans l’accompagnement des services de la Ville d’Yvetot et l’accueil bienveillant des directions et des enseignants de l’école Cahan-Lhermitte, du collège Albert Camus,du lycée Raymond Queneau, nous les remercions.
Paul Caharel, en résidence au collège A. Camus, Yvetot ; Pierre Klein, en résidence à l’école Cahan-Lhermitte, Yvetot ; Cameron Simon, en résidence au lycée R. Queneau, Yvetot ; exposent le fruit de leur résidence de recherche et de création auprès des publics scolaires.
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AU PIED DE BICHE À PAS DE LOUP
Amateur : XVe siècle. Emprunté du latin amator, celui qui aime , dérivé de amatum, supin de amare, aimer.
Dictionnaire de l’Académie française, 9e édition, en cours
Pour son second Inframince (exposition courte), la galerie Duchamp invite Florence Calame-Levert, ethnologue et conservatrice de musée, à glaner, parmi les travaux des élèves de la galerie Duchamp, la matière première d’une exposition présentée dans le centre d’art.
Depuis la création des musées, la taxinomie – la science du classement et de l’ordonnancement – au XIXe siècle, a décidé l’organisation de ce qu’il convenait d’exposer. D’un côté les Beaux-Arts, déclinés en spécialités (peinture, sculpture, gravure…), et de l’autre, les arts décoratifs, les arts techniques ou encore les collections naturelles (dérivés des présentations de naturalia qui firent le bonheur des cabinets de curiosités…), etc. Bref, des arts exécutés par les tenants des titres ad hoc issus des écoles royales, impériales et nationales qui définirent pour chacune des pièces présentées dans leurs musées respectifs des “œuvres de l’art”. Cette taxinomie impose encore, le plus souvent, les accrochages et la répartition des œuvres dans les musées même si certains conservateurs audacieux, à commencer par Georges Henri Rivière, Harald Szeemmann ou Jean-Hubert Martin ont malicieusement mêlé objets manufacturés et industrialisés, peintures anciennes et installations de la fin du XXe.
Dans ces espaces officiels que sont les musées, un pan entier de la création est exclu : celle des amateurs et des profanes. Hormis dans des conditions extrêmes (celles qui empruntent à l’art brut notamment), l’on ne montre jamais, ou alors accrochés sans les mettre en valeur particulièrement et sans non plus tenter d’en tirer une réflexion autre que celle émanant d’une thématique imposée, leurs productions.
Depuis ses premières années, la galerie Duchamp expose et met en valeurs les travaux des élèves des enseignements qu’elle propose. Régulièrement nos enseignants accrochent les travaux réalisés dans leurs cours présentant, à la vue de tous, les productions des élèves. Cependant, jusqu’à présent, ces accrochages se déroulaient dans les salles d’enseignement comme si la cloison qui sépare le centre d’art des ateliers de pratiques amateures demeurait étanche – et les espaces d’exposition réservés aux “professionnels” de la profession.
Nous avons voulu aller plus loin et dé-frontiariser l’école et le centre d’art en proposant un véritable commissariat qui viendrait tirer un substantifique propos à partir de travaux d’élèves. Faire que ce qui n’est présenté en général que comme des travaux d’élèves puisse être la matière première d’une exposition d’art contemporain et devenir, sous le regard et la malicieuse bienveillance d’une commissaire d’exposition, des œuvres reliées entre elles. L’envie, non pas de rendre accessible l’art contemporain à des amateurs pratiquants, mais bien plutôt de donner à l’art contemporain la chance de pouvoir se saisir de créations généralement pensées comme anodines.
Nous tenons à remercier vivement les élèves qui se sont prêtés à la réflexion, ont accepté de présenter leurs œuvres. Cela n’aurait pu se faire sans la complicité de Zoé Autin, Romy Berrenger, Pierre Creton, Sophie Grassart et Ingrid Horschorner ; enseignants, qui ont accompagné ce projet.
Expositions ouvertes du mercredi au dimanche de 14h00 à 18h00
Entrée libre et gratuite